
Contexte et périmètre de l'étude
Dans le cadre ses missions, HADOPI a observé, entre Février et Mars 2019, les différentes pratiques de consommation d'oeuvres audiovisuelles et de retransmissions sportives diffusées en live sur les réseaux sociaux.
En relation direct avec l'Institut Français d'Opinion Publique, HADOPI a réalisé cette étude afin de pouvoir quantifier et comprendre les pratiques illicites sur les réseaux, déterminer un profil type et quelles sont les motivations des utilisateurs à consommer du "contenu illicite".
Par définition, un contenu illicite se caractérise par un acte prohibé par la loi.
L'étude s'est focalisée sur les retransmissions sportives en direct, les films et les séries TV sur les réseaux sociaux suivant :
- Youtube
Quelles sont les pratiques observées ?
16% des internautes utilisent au moins une fois par mois, un ou plusieurs réseaux sociaux afin d'accéder à des films, séries ou retransmissions sportives illégalement. Dans le détail :
- 66 % des internautes regardent au moins 1 fois par mois les retransmissions sportives en direct,
- 52 % des internautes regardent au moins 1 fois par mois des séries TV,
- 45 % des internautes regardent au moins 1 fois par mois des films issus du monde du cinéma.
Pour chacun des contenus, les internautes passent principalement via des liens qui sont disponibles soit dans les tweets ou les commentaires d'un tweet soit dans le descriptif d'une vidéo, soit dans les commentaires ou encore dans des groupes Facebook.

Qui sont ces utilisateurs ?
Les consommateurs de contenu illicites provenant des réseaux sociaux ont :
- entre 15 et 34 ans (56 %),
- sont 81 % à habiter en province,
- et se situent dans la catégorie sociale professionnelle supérieure à 38 %.
Dans le détail et selon l'étude, les internautes consommateurs des contenus illicites via les réseaux sociaux sont plus jeunes (moyenne estimée à 34 ans) que les internautes consommateurs de contenus illicites en général via d'autres canaux et dont la moyenne d'âge est estimée à 38 ans.
Pourquoi consommer du contenu illicite sur les réseaux sociaux ?
Selon l'étude, la motivation principale, pour 18 % des utilisateurs, est la facilité d'utilisation et, pour 12 % la ,facilité d'accès.
Le principe du réseau social est de centraliser tous les contenus de façon simple et gratuite. C'est pour cela que pour 15 % des interrogées pensaient, en outre, que cette pratique était légale.
Ce qu'il faut retenir de cette étude :
- Les internautes peuvent accéder à ce genre contenu de deux façons soit directement sur l'interface du réseau soit par des liens qui redirigent vers d'autres sites,
- Facebook et Twitter sont les réseaux les plus utilisés pour consommer des retransmissions sportives,
- Les films et les séries sont consommés sur Youtube,
- Les réseaux sociaux sont un nouveau point d'entrée vers les contenus illicites.